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Le "PLAN B" est la première alternative au plan principal, auquel on recourra si les conditions nécessaires au premier plan ne sont pas réunies, ou si le plan principal, pour une raison quelconque, ne fonctionne pas.

" C’est la multiplication des refus de personnes que j’avais contactées pour travailler avec moi sur le projet du «Beau spectacle», l’indifférence des "professionnels" et l’enchaînement de contre temps, voire de malchances qui sont la genèse même de la proposition. Et si la valeur de mon travail était dans le combat que je menais pour le faire aboutir ? Et si le spectacle n’était pas un but final ? 

Et puis, comment faire un spectacle en 2013 alors que tout a été déjà fait, expérimenté et dit ? Comment faire un spectacle lorsque l’on est inconnu et sans soutien institutionnel ? Comment faire un spectacle sans argent et donc sans interprète ? Et alors ; la volonté suffit-elle pour faire un spectacle ?

C’est donc aussi ma difficile place de jeune créateur contemporain dans notre société que j’évoque. Une société dans laquelle les spectacles vivants ne peuvent être créés sans aide de partenaires financiers, ou sans institutions elles-mêmes tiraillées par les questions économiques et politiques, une culture où les autodidactes ont peu de place, où les relations ont toutes puissances, où le commentaire remplace le discours, et où finalement, les craintes et la tiédeur tuent les envies.

Ainsi, continuer, même seule, ne pas arrêter, est une forme de résistance. Avec cette pièce, je veux avant tout défendre les inventions, la liberté et les idées et le droit d’échouer »

PLAN B _Alban Van-Wassenhove16312437710_

À mi chemin entre spectacle et performance, le beau spectacle s’intéresse au choc entre la théorie et la pratique, aux envies qu’il faut abandonner, et à la transformation des idées au cours de la fabrication d’une forme théâtrale. C’est aussi une pièce chorégraphique sur la solitude de l’artiste et de l’interprète et de sa fragilité face à la confrontation aux regards des autres. C’est une pièce grave mais drôle, sur le besoin de créer ; une « fantaisie » autobiographique, dans laquelle l’interprète se met en scène non sans ironie et autodérision, pour mieux se dévoiler et se raconter.

"(...) Et derrière ces retrouvailles, il y eut aussi de joyeuses trouvailles, à l’image de la fabuleuse Charlotte Rousseau, qui dans « Le Beau Spectacle » déconstruit les exaltations des projets de création, dans un solo qui exhibe les déceptions que suscitent les non-soutiens de l’entourage ; mais vaille que vaille Charlotte Rousseau veut danser. Armée d’une machine à fumée, d’une bande-son répétitive et d’un masque à l’effigie d’un mort illustre – on ne veut pas divulgâcher le plaisir de cette découverte incongrue –, l’artiste propose un spectacle qui se délite et dont les tourbillons qui l’abîment constituent heureusement la plus grande force, Charlotte Rousseau se donnant en parente ingénue d’une Dominique Gilliot. Ce solo illustre in fine l’audace des petites choses dont se réclame ardemment Thomas Lebrun lors de cette journée qui fut une heureuse réussite."

Timothée Gaydon / IO Gazette (09.2019)

DISTRIBUTION 

 

Conception, direction & écriture : Charlotte Rousseau

Assistante & régie : Eléonore Guipouy

Interprétation : Charlotte Rousseau

Création lumière, sonore, vidéo : Charlotte Rousseau

Durée : 50 minutes

Forme courte : 20 minutes

Production exclusive : La Presque Compagnie

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